Marolles, terrain d'aérostation !

Ah ! l'aérostation ! l'époque glorieuse où les uns prétendaient que seuls ne pouvaient voler que les plus légers que l'air, où les autres affirmaient que les plus lourds que l'air étaient l'avenir....

On peut comprendre les partisans des ballons, car leurs engins étaient déjà capables d'assurer des ascensions, quand les autres ne parvenaient même pas à effectuer le moindre saut de puce... malheureusement, ils ne pouvaient se diriger, ni lutter contre le vent, par manque de force motrice.

Mais tout cela allait changer !

C'est vers la fin du XIXème siècle que deux Français, les frères Gaston et Albert Tissandier, eurent l'idée d'adapter à un ballon de leur conception, un moteur électrique qui, alimenté par une batterie de piles au bichromate de potasse, développait la formidable puissance d'un cheval et demi !

Nos vaillants aéronautes, très courageux ou complètement inconscients, décidèrent, avec un troisième comparse, d'essayer leur invention, un jour de septembre, et partirent un peu avant la tombée de la nuit, pour un vol dont ils ne savaient même pas s'ils pourraient le diriger et le maîtriser ! mais en ce temps-là, on osait.... (même après avoir déjà frôlé la mort, comme Gaston Tissandier qui fut le seul rescapé de la catastrophe du Zénith).

Ce vol, qui a fini dans un champ à Marolles en Brie, est raconté par Gaston Tissandier lui-même dans la revue "La Nature", n°592 du 4 octobre 1884 (cet ouvrage a été numérisé par Google et est consultable sur books.google.fr.).

Gaston Tissandier
Gaston Tissandier

Albert Tissandier
Albert Tissandier
Les frères Tissandier reposent au Père Lachaise, sous une dalle ornée d'un ballon, section 27.