En 1125, six moines du prieuré de Saint-Martin-des-Champs, à Paris, sont envoyés à Marolles. Exploitant deux fermes et avec l’aide des habitants du village qui ne comptait alors que 36 feux, les moines construisirent les bâtiments constituant le prieuré ancien et l’église qui seront dédiés à Saint-Julien-de-Brioude (plusieurs chapelles de Paris ont eu pour patron Saint-Julien-Le-Martyr, évêque de Brioude).

Au XVIIIème siècle, le Prieur fait construire le prieuré actuel. Il est constitué d'un corps central, qui sera agrandi à chaque extrémité à la fin du XVIIIème ou au début du XIXème siècle. Un peu plus tard, deux adjonctions semi-circulaires seront accolées à la façade sud.

Les communs seraient des vestiges remaniés des anciens bâtiments monastiques, et leur façade auraient été partiellement rhabillées avec un décor de brique.
La propriété comprend également un bassin construit avant 1810.

  • prieure1b
  • prieure2b
  • prieure3b
  • prieure4b

Au cours de la Révolution, elle a été vendue comme bien national puis fut acquise par Emira Marceau, soeur du général François Séverin Marceau (Chartres 1769 - Altenkirchen 1796). Elle y cacha son mari, tristement célèbre pour ses exactions lors des massacres de septembre 1792.

Henri Rochefort (Paris 1831 - Aix les Bains 1913), boulangiste, journaliste et homme politique français, y passa une partie de son enfance. Son oncle et sa tante, marquis et marquise de Lavie, ont en effet été propriétaires du Prieuré de 1834 à 1849.

Monsieur et Madame Molinié, propriétaires jusqu'en 2009, avaient en leur possession un manuscrit d'Henri Rochefort, intitulé "Ali Baba et les 40 ministres", qu'ils avaient bien voulu nous confier. Sa reproduction est ici, sa transcription là.

Ils avaient également la reproduction d'une caricature de l'époque, et une autre d'une gravure (d'Adolphe Lalauze, 1838 - 1905) représentant Henri Rochefort avec une lanterne, clin d'oeil à propos du journal qu'il publiait. Nous les remercions bien vivement !